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derrière la porte
16 janvier 2010

là où j'en suis ...

Il fait froid. Je sens encore le cancer lui ronger la chair, je sens encore le souffle du vent sur la peau nue de son crane, je sens encore la douleur, au plus profond, le brûler. Je suis marquée dans ma chair, encore et toujours mon corps doit subir l'assaut des fous et de la maladie, j'en ai mal à la peau, à l'intérieur de la peau.
Ca me brûle et me percute, ça me retourne les entrailles. J'avale des cachets, des petites pilules qui feront dans ma poitrine comme fait la mousse du bain sur la peau : de la douceur et de l'apaisement. Il me fait ça. Je suis droguée, pour pouvoir ocntinuer à vivre, c'est un mal nécessaire.
Le cancer est trop bien enraciné dans ma peau. J'ai l'impression que je l'aurai à jamais. Que sa souffrance reviendra sans cesse, en boucle, comme une mauvaise chanson.
Comme s'il avait exprimé par sa maladie la honte et le mal être qui pèse sur les femmes de ma famille. Je me sens coupable. Si je n'avais pas accepté d'être victime peut être n'aurait-il pas été malade ?...

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Commentaires
P
Vous n'avez pas "accepté" d'être victime ! Vous avez été victime ! la victime SUBIT les injustices et les mauvais traitements ! Ne faites pas l'amalgamme, c'est vous la victime et non la coupable. Et si cela n'allège en rien votre souffrance, que cette définition de mot vous remette au moins à votre juste place, ne serait-ce qu'un instant.
derrière la porte
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