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derrière la porte
13 octobre 2009

coup de fil à mon grand père incestueur

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Tout s'est mal tricoté. Je l'ai eu au téléphone. J'ai pu lui dire tout le sombre que j'avais sur le coeur. Il a été touché, s'est senti coupable, a voulu m'offrir sa mort, j'ai refusé. Il a voulu offrir sa mort à ma mère, qui a refusé. Elle était là lorsque je l'ai appelé. Je ne le savais pas.

Elle a refermé la porte que j'avais ouverte sur moi par ce coup de fil et je suis à nouveau enfermée. Elle lui a dit, et elle m'a dit que toute lettre que j'enverrait à mon grand père me serait retournée fermée.

Je suis prise dans leurs filets. Je suis coincée entre ma grand mère qui ne sait rien et qui n'a rien compris à cette crise, ma mère enfant violée qui protège son bourreau, et lui, qui tente de reprendre le dessus : il m'a téléphoné pour demander des nouvelles de ses petits enfants... et me remettre sous sa coupe. J'ai pas su dire non, encore une fois, une fois de plus.

Je suis prise dans une gigantesque toile et l'araignée de l'angoisse est bien prête à me dévorer lentement la cervelle. Je me sens vide, je me sens petite, toute petite, je redeviens enfant.

J'ai libéré ma parole mais me suis enferré au coeur de cette famille ficelée comme chez le boucher. De la viande... on est tous de la viande. Rien ne doit bouger, rien de doit changer, ni être dit. Immobilité totale. Et j'en crève. Je n'ai pas le courage de faire bouger les choses. J'ai trop peur de perdre l'amour de ma mère. Et qui sait quel serait son choix entre ses parents et moi ? J'ai trop peur de la réponse.

En attendant je suis toute tassée dans un cube, contrainte à l'immobilité par des murs trop solides, verrouillés par quelques maléfices.

Encore une fois j'étouffe et le manque de mouvement me rend folle.

redon_smilingspider

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