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derrière la porte
16 février 2011

Un rêve percutant et dur

MOn père vivait tranquille. En face de sa maison, des jeunes filles -coquines- 15 ans ? Et puis l'une d'entre elle est venue, pleurant, accusant mon père.

"Il m'a violé".

Je ne peux l'imaginer. Mon père droit, fidèle, loyal, présent, qui suit la ligne. Je ne peux le croire.
Pourtant un jour je me suis dit "ne remet jamais en question la parole d'un enfant". Mais j'aime mon père. Je le crois innocent. Mais je le crois coupable de ce viol.

Je ne sais pas.

je ne sais plus. Je l'aime. Je dois prendre une décision. Couper les ponts ou pas ? déposer plainte ou pas ?

Je comprends maintenant ma mère. Comment séparer le bien du mal ? L"amour de la haine ?

Finalement c'est le bien qui gagne - l'amour - Mais que faire du noir ? QUe faire des attouchements, que faire des viols ? Elle les balaie d'une main. Mais ce mal est incrusté dans sa tête et la fait terriblement souffrir. Elle s'occupe de son père, et puis elle pleure. Elle ne veut pas dire. Ne veut plus en parler. Comme si le silence pouvait effacer le mal...

moi j'ai choisi le mal : je ne veux revoir mon grand père que sur son lit de mort.

La douleur je la sors, je l'exprime, je l'extirpe de mon crane. Je la montre. Alors on me plaint. Oui j'ai toujours mal à la jambe. Oui j'ai toujours mal au dos, mal à la tête... la douleur prend le chemin ouvert, comme une rivière suit son lit.

je comprends mieux ma mère. Je suis étonnée : elle est courageuse. Moi à sa place je crois que je me serais pendue.

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