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derrière la porte
6 septembre 2008

Quand suis-je ?




Si j'ai une horloge dans ma tête qui me permet à tout moment de savoir l'heure, je suis constamment dans un présent qui s'étire à l'infini.
Si je me sens triste, j'ai une impression de permanence de la tristesse. Si une heure plus tard je suis gaie, je croirai alors que la vie n'est que bonheur. Je vie dans un temps immobile, sans l'heure fice et passante du coucou suisse, sans le balancement du pendule de l'horloge/meuble qu'avaient les bourgeois.
Intellectuellement je sais que demain sera un autre jour, meilleur ou moins bon. Mais mes sentations ne connaissent que l'instant présent. Je ne sais plus faire autrement.

Ca devient handicapant lorsqu'il faut rester terre à terre, dans les normes sociales du temps, pour déposer un dossier, rendre un document, pour bénéficier d'aides.

Lorsque je suis perdue dans le temps, j'ai trouvé un moyen de ne plus être dans l'immobilisme, dans l'angoisse du vide.

Je crée du mouvement avec de la nourriture, tout simplement. Je mange sucré, gras, beaucoup j'avale. Ca peut me prendre n'importe quand. Je me réfrène et je triche lorsque la famille est là. Sinon, je me laisse aller.

La bouffe me sort de mon immobilisme créé par l'angoisse. Ca rentre dans la bouche, j'avale, j'en rement, j'avale... je me remplis. Et puis quand je me sens lourde arrive la culpabilité, j'ai trop honte de moi. ALors je me fais vomir.

Ainsi il y a une mise en mouvement de mon corps. Ca entre, ça sort.
Victime d'inceste, difficile de le vivre bien et de ne pas culpabiliser quand "ça entre", "ça sort", "ça entre" ......

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