Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
derrière la porte
2 mai 2008

Guillaume de Machaux - messe notre Dame

Un rêve

D'engourdissement. Je ressens de la douleur dans la jambe, dans le pied, dans mon corps et sur mon corps.
Dans le silence
il me faut mi-clore mes yeux pour passer dans l'autre monde. Je laisse mes perceptions auditives ouvertes. Les autres réceptacles de perception sont mis en veille. J'entre donc dans le monde parallèle, où les bruits, les mots, les cris d'enfants vont me fabriquer des images. J'accueille les bruits et les odeurs qui m'enveloppent, je leur offre le décors, le gîte et le couvert dans ma salle de projection intime.

miroir

D'engourdissement, dans le bruit, je suis dans les images. Je suis consciente et suis avide du spectable dans lequel j'ai un rôle à jouer. Je suis dans une autre dimension, celle où je ressens la douleur sans en souffrir. Celle où mon angoisse disparait comme le chat de Chepshire, non sans avoir semé le trouble dans mes réflexions. Non. Contemplations est le mot juste.
Un bruit trop fort ou trop différent, et je reviens.
Un bruit qui va en diminuant alors qu'il me servait de trame, et je m'endors.


Un sale rêve. Un simple rêve.
Je sors du monde parallèle pour regagner celui des vivants . Le sol est propre, c'est rangé. Je quitte l'appartement, ferme à clef. Sous le ciel gris je vais et ramène mon petit qui était en nourrice.
L'enfant me parle. A son rythme. Je suis fatiguée. Je me scinde en deux. Une partie reste vigilante et réagira au moindre stimuli. L'autre partie, sous la pression impérieuse des mots et de mes paupières, se glisse dans le monde d'à coté.

J'arrive chez moi avec mon fils. Tout est sombre, mes yeux sont trop lourds. Ils sont presque clos.
J'accompagne mon petit aux toilettes. Il pleut dans les toilettes.
Impossible d'en connaitre l'origine. Je vois trop mal, je suis trop loin. Le sol est trempé. Je lève la tête et ne voit que le plafond, fissuré mais pas ouvert. Tandisque mon corps tout en bas protège mon fils, mes yeux sont en haut, près du plafond, pour l'inspecter. Mais je n'y vois rien. J'ai de la fumée devant les yeux.

Je retourne dans l'entrée. Des traces de pas sur le sol propre. Nous ne somme rentrés qu'à deux ! Je regarde et compare nos chaussures aux marques. Je suis sûre qu'il y a un lien entre cette fuite intérieure qui inonde et la présence des traces.
Je m'agenouille. Ca me fait mal aux genoux.

...
____________________________________________

En même temps que j'écris mon rêve j'entre dans cet état particulier. Je suis à nouveau en même temps dans le monde parallèle.

En m'agenouillant je n'ai pas vu, là, maintenant, les traces de pas, mais une cassette, une boite déterrée au bord d'un champs. Une boite ayant appartenu à mon grand père, qui est mort. Il y a des choses dedans. Du papier. Je n'y comprends rien.

____________________________________________

...

(Je reviens à mon rêve)

Je m'agenouille. Ca me fait mal aux genoux. Plus mes yeux approchent des traçes, moins je les vois, car un voile de brouillard s'installe, et une injonction de fermer mes yeux m'y oblige.

J'ai peur. Je suis submergée par la peur. Il y a quelqu'un chez moi. Je n'y vois pas pourtant assez clair, je ne cours pas assez vite, pour protéger mon enfant.

Publicité
Publicité
Commentaires
derrière la porte
Publicité
Publicité