J'ai 35 ans et je ne garde aucun souvenirs de vacances chez mes grands parents entre 5 et 10 ans.
J'ai 35 ans, et de cette période j'ai surtout mémoire des marroniers de la cours de récré, du mastic des fenêtres qui partait en miette. Je me souviens de mes notes définitivement mauvaises, des cahiers abscons, des discours hermétiques et sans intérêts des maitres et maitresses.
J'ai 35 ans et je ressens encore l'accablement de mes parents et les reproches. Je m'en fous, je n'existe plus. Il me faut lire pour avoir une histoire, il me faut dessiner pour avoir un décor. Il me faut rester seule et rester les yeux fermés, ou fixe, immobile, sans bruit, pour pouvoir exister.
J'avais cinq ans, ou six, j'aimais mon papy, il m'aimait et me trouvait belle. Amour filial. Amour d'amoureuse. Je ne savais pas.
35 ans, aujourd'hui je sais. C'est l'amour filial qu'il faut suivre.
L'amour filial de la descendance, de la lignée, qu'il faut suivre.
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